Présentation ECOFAC6
Avec plus de 200 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est le deuxième massif forestier du monde derrière l’Amazonie (820 millions d’ha) et devant l’Asie du Sud-est (190 millions d’ha), et joue un rôle capital dans les processus de réduction des effets et impacts liés aux changements climatiques.
ECOFAC est un programme de conservation et d’utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, lancé en 1993. Son objectif est d’engager un processus régional de coordination des actions et mesures destinées à promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle du patrimoine forestier d’Afrique centrale. Il prend également en compte les aspects socio-économiques et faunistiques des milieux analysés.
L’élaboration de ce programme fait suite aux intentions exprimées lors de la Convention de Lomé III (8 décembre 1984) entre la Communauté économique européenne et les États ACP visant au renforcement de la coopération pour le développement économique, culturel et social de ces États. C’est par la Déclaration de Brazzaville du 31 mai 1990, sur la conservation et l’utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers en Afrique centrale que les représentants de sept pays (Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée-Équatoriale, São Tomé et Príncipe et Zaïre1) soumettent à la Commission une demande de financement pour ce programme à hauteur de 24 millions d’ECU. L’accord de la Commission intervient le 26 octobre 1990.
Le programme, d’une durée initiale de 3 ans, fut exécuté à l’aide des ressources du sixième Fonds européen de développement. Par cette Déclaration de Brazzaville, les responsables des pays concernés se sont engagés à appliquer le Plan d’Action Régional pour l’Afrique Centrale (PARAC) relatif à la conservation et à l’utilisation rationnelle des
écosystèmes forestiers. Ce plan d’action régional comporte pour la région et par pays, une liste impressionnante de recommandations touchant aux institutions, à la législation, à l’exploitation forestière, aux aires protégées, à la faune et à la flore. Ces recommandations étaient destinées à constituer la composante essentielle du cadre directeur de l’aménagement des territoires nationaux ; il était également prévu qu’elles soient prises en compte dans les plans nationaux de développement économique et social. Dès le départ, le programme visait à engager un processus régional de coordination des actions et mesures destinées à promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle du patrimoine forestier d’Afrique centrale sous toutes ses formes. A cet effet, il contribuait à la mise en place d’un réseau régional d’aires protégées qui devaient servir de terrains d’essais pour toute une série d’actions destinées à concilier la viabilité des écosystèmes forestiers et l’exploitation de leurs ressources par les populations concernées. Dans ce contexte, il visait également la valorisation et la protection de la faune. Il avait également pour objectif de renforcer la diffusion des résultats de la recherche forestière en général et d’assurer celle résultant des activités qu’il aura mises en place. Il contribuait à la formation de spécialistes tant au niveau de la conservation que de l’exploitation de la forêt, ainsi qu’à promouvoir la sensibilisation des populations aux problèmes de l’environnement
Sous l’égide du financement de l’Union Européenne (PIR 11ième FED), le Programme ECOFAC s’inscrit à présent dans sa 6ième phase en impliquant plusieurs acteurs de terrain. Ceci fait d’ECOFAC le plus ancien programme européen dans l’Afrique Centrale, signe de l’engagement politique durable de l’Union Européenne dans la région. Il mobilise six (6) Délégations de l’UE : Cameroun, République Centrafricaine, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, Tchad et Gabon, Sao Toméet-Principe, Guinée équatoriale. L’objectif général du Programme ECOFAC 6 est l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles et de la gestion des aires protégées en vue de contribuer à une économie verte caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique.
L’Afrique Centrale connaît une progression certaine d’une intégration régionale soutenue, à travers la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La superficie de ses forêts tropicales humides et savanes, et la diversité de ses écosystèmes, constituent un bloc relativement homogène et une zone prioritaire de conservation des ressources naturelles et de gestion durable de la biodiversité à l’échelle planétaire.
Avec plus de 200 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est le deuxième massif forestier du monde derrière l’Amazonie (820 millions d’ha) et devant l’Asie du Sud-est (190 millions d’ha), et joue un rôle capital dans les processus de réduction des effets et impacts liés aux changements climatiques.